La Coop du Grand Orme : une maison, une histoire, une communauté

Co-op du Grand Orme

La coop se situe dans l’ancienne maison de la famille Lamarche, qui date de début des années 1800s

C’était la première fois que je mets les pieds dans la coop (oui, je suis gênée qu’il m’ait fallu si longtemps, yeesh!) Et tout de suite j’ai reconnu quelques « amis » sur les étagères : Cheap Date fabriqué par Bread Trade (une version plus santé de Nutella), bougies de cire d’abeille par Miel McCaig et des animaux en peluche par Ouistitine. James Maynard, le gérant de la Coop du Grand Orme me donnait un tour avant que nous commencions à l’entrevue. Il y avait beaucoup de nouveaux produits que j’avais encore à découvrir, si ce n’est de Montréal, du moins Canadien, tel que :

  • Monthly specials

    La coop met en vedette de nouveaux produits à essayer chaque mois

    One degree organics (C-B) : ils font tous leurs produits à base de grains germés, ils sont certifiés biologiques et « véganiques ». Vous pouvez également télécharger une application qui vous permet de scanner le produit pour voir de quelle ferme il vient.

  • Sweets from the Earth basé à Toronto, qui utilisent des ingrédients biologiques, une sélection de produits sans noix et sans gluten et sont 100 % végétaliens. « Incroyablement délicieux », selon James. Je dois simplement le prendre sur sa parole, car tout a été vendu. Un témoignage en lui-même.
  • Prana, une entreprise basée à Montréal qui fait des fruits secs et des noix bios. J’aime leur mélange Annapurna, à la fois pour les couleurs et le goût. Vous pouvez également obtenir ces collations en vrac, ce qui vous permet de prendre autant que vous le voulez.

detergents and soaps in vracLa Coop porte d’autres articles en vrac, comme les céréales, les pâtes, les cafés (Santropol) et même des savons et détergents, afin d’éviter les récipients en plastique. Cela fait partie de l’idéologie de la coopérative. Sur leur brochure, il est indiqué :

« Nous évaluons les différents produits selon ces simples critères :

– Est-ce que le produit est fait localement, avec des ingrédients locaux?
– Est-il écologique (non toxique, réutilisable, fait de matières récupérées, facilement recyclable ou compostable)?
– Est-il certifié (équitable, biologique, Eco-Logo, biodégradable, etc.)?
– Il est disponible en vrac ou a un emballage minimal. »

Qui résonne avec ma propre mission avec Mon Marché local. Ok, donc qu’est-ce qui m’a prise si longtemps? Coupable! Coupable!

La coopérative a ouvert ses portes à la fin de 2008 par sept membres de la communauté, comme une « coopérative de solidarité. » Cette forme de coopérative, où les clients et les travailleurs participent, a été lancée en 1997 au Québec. (Pour info, le Québec est le domicile de plus d’un tiers des coopératives au Canada[i].) Leur idée était non seulement d’offrir des produits écologiques et durables, mais de fournir un lieu de rencontre pour la communauté, où les gens pouvaient partager des idées et de progresser vers un avenir d’autosuffisance, durable et écologique.

events calendarQuatre ans plus tard, et il continue à le faire. Il y a quelques semaines, la coop avait organisé des séminaires sur la façon de rendre votre maison verte, et comment manger et acheter des produits biologiques sur un budget. En été, ils montrent des films gratuitement en plein air sur le mur extérieur du bâtiment. Ils disposent d’un jardin à l’arrière — vous pouvez même prendre quelques herbes pour le repas de votre soirée. Quelques associations également utilisent l’espace pour leurs réunions: Laleche League une fois par mois, il y a un groupe de conversation en français, une garderie le matin une fois par semaine, et même un « stitch-n-bitch » (un groupe de tricot) pour tous les niveaux.

James Maynard, managerJames est gérant depuis juillet de l’année dernière. Il avait entendu parler du poste par l’intermédiaire de son ami Ryan Young, l’un des fondateurs. Il a fallu des efforts pour l’avoir, mais il a réussi, et ensuite a déménagé lui-même et sa femme de Toronto. Il peut sembler une bonne distance pour venir à gérer une coopérative, mais James venait à Sainte-Anne depuis des années et avait adoré la ville. Ce travail est sa façon de combiner sa personnalité aux multiples facettes et ses talents. Avec un diplôme en études environnementales de l’Université York, après avoir enseigné l’anglais en Corée pendant quatre ans (où il a rencontré sa femme), et même avoir achevé son propre documentaire Sink or Swim (j’espère qu’il va le montrer un jour à la coop.) « Travailler ici me permet d’exprimer toutes les différentes parties de moi-même: la santé, l’esprit et la communauté. »

the chair of F. LamarcheQuand je regarde autour de la salle, je remarque une chaise dans le coin, sur lequel sont inscrits les mots : « La chaise de F. Lamarche. » James explique : « Quand les rénovateurs sont arrivés, c’était presque comme si M. Lamarche vivait toujours ici. Il était décédé quelques mois auparavant. Ses pantalons étaient soigneusement pliés sur le lit, ses chaussures soigneusement placées près de la porte. Ses outils étaient toujours là, certains de ces vieilles caisses en bois. Certains de ces articles ont été conservés afin d’honorer la famille qui avait vécu ici. » Je vois quelques-uns des outils accrochés au mur. Et en bas, vous pouvez trouver quelques vieilles caisses en bois dans divers endroits à travers le magasin avec des noms gravés dessus. Ce sont les noms des personnes qui avaient donné un coup de main ou bien les gens que l’on veuille s’en souvenir.

Les tables ont également une histoire intéressante. Quand ils eurent enlevé le vieux linoléum, il y avait des couches de vieux journaux, des années 1970, jusqu’aux années 1900. Certains de ces documents ont été conservés et utilisés pour décorer les tables. C’est maison à un bon aura familial, une maison qui date au moins à 1835. Le dernier parent vivant de M. Lamarche, Hélène Pellerin, a apparemment un document qui dit que la maison avait été cédée cette année, avec un coq décharné.

One of the several etched wood boxes found around the store

Une des caisses en bois gravées qu’on trouve autour du magasin

Afin d’assurer un avenir sûr pour la maison et la coop, la coopérative espère acheter la maison. La coop et Mme Pellerin veulent voir la maison et l’histoire honorée. Il y a d’autres projets prévus aussi. Ils espèrent cette année construire une continuation de la terrasse autour de la maison jusqu’en arrière, pour attirer davantage de personnes au cours de la belle saison. James veut aussi faire un stage de permaculture en direct par internet au courant de cette année.

Après avoir vidé les dernières gouttes de mon excellent latté, je me dirige en bas pour faire quelques achats. Je prends une nouvelle bouteille d’eau bien utile et faite en verre, du détachant sans javel en vrac (ils ont généreusement fourni un conteneur, puisque je ne suis pas venue aussi bien préparée), un casse-croûte de Prana Annapurna, et mon adhésion à la coop!

Venez voir tous leurs excellents produits. Vous pouvez être confiant de la qualité, et j’espère qu’ils vont avoir certaines de ces douceurs par Sweets from the Earth en stock. Ils ont également des articles de la boulangerie Laperle et son Boulanger (mon prochain article!). Obtenez votre adhésion (pour la modique somme de 20 $, vous obtenez 5 % de réduction sur tout le magasin sauf la viande). Prenez un café ou un thé équitable, puis montez à l’étage et asseyez-vous dans la chaise de M. Lamarche.

Co-op du Grand OrmeLa coopérative est située au 99, rue Sainte-Anne, Sainte-Anne-de-Bellevue,  H9X 1L9.

Leurs horaires d’hiver sont: dimanche 11 h – 18 h, du lundi au mercredi 11 h -19 h, jeudi — samedi 10 h – 19 h.

Visitez leur site Web à l’adresse : www.coopdugrandorme.ca/

 [i] “Statistiques,” CoopQuebec, accessed March 9, 2013, http://www.coopquebec.coop/fr/statistiques.aspx.”

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